Un petit article pour vous parler
de Christchurch ! Ville importante de l’île du sud, qui a du être très
dynamique avant d’être meurtrie par deux importants tremblement de terre il y a
trois ans. Près de 200 morts et un paysage urbain changé à jamais.
C’est assez impressionnant et
intense de voir des immeubles à moitié démolis qui n’ont toujours pas été
déblayés, des rues vides de tout commerce, et des bâtiments entiers aux
fenêtres éclatées et aux murs lézardés. De voir l’état dans lequel est cette
ville d’un pays riche près de trois ans après les faits, je me demande à quoi
ressemble Haiti, ou tous ces endroits qui font la une pendant quelques semaines
avant de disparaitre dans les méandres médiatiques.
La ville essaie de se réinventer
et quelques bâtiments étonnants ont vu le jour, une église en carton (construite
à proximité du lieu où l’effondrement d’un immeuble a couté la vie à plus d’une
centaine de personnes, pour symboliser la fragilité de l’existence et le
renouvellement permanent), et un mini centre commercial dans un assemblage de
conteneurs.
Oeuvre commémorant les morts du tremblement de terre
Dans un registre un peu plus
léger, aujourd’hui Paige et moi sommes parties en expédition sir la péninsule
de Akaroa. Péninsule où une colonie française s’est installée dans les années
1850, et dont les descendants sont toujours là, résistants encore et toujours à
l’envahisseur. Difficile de savoir si c’est vraiment par attachement à la France
ou pour le folklore (j’ai pas entendu grand monde parler français), mais c’est
assez rigolo, perdue au milieu de la Nouvelle Zélande, de se retrouver entourée
de drapeaux français, de boutiques aux noms bien franchouillards (L’escargot
Rouge pour le plus fameux) et non pas un poste de police mais une Gendarmerie !
J’espérais trouver du fromage, ce fut peine perdue !
Hi guys !
A short article to say
few words about Christchurch where I spend the last few days. It should have
been a dynamic city before being touched by earthquakes in 2011. Those completely
destroyed half of the city, killing among 200 people.
It’s really impressive
to see that three years after the situation is still not coming back to normal,
there are still building half broken, entire places empty, no shops, no one…
The city is starting to be little by little rebuild but it’s taking a long
time. And seing the situation in a rich country made me wondering about the
situation in Haiti and all the others
places where important earthquakes happened and from where e heard about couple
of weeks before forgetting it.
In a more easy
subject, today Paige and I have been to the Akaroa peninsula. French people
established there a colony in the 1850’ and their descendants are still living
there. I don’t know if it’s really for the history or more the tourist
industry, but it was quite funny to see all those French flags, shops with
French names and a Gendarmerie instead of a Police station!
Je vais renouer avec mes premières habitudes et vous décrire dans quel
contexte j’écris cet article. Je suis dans le salon de mon auberge à Arthur
Pass. Tout le monde est calme, lisant, écoutant de la musique, se laissant
bercer par le bruit de la pluie sur les fenêtres.
Une impression de refuge de
haute montagne se dégage, et pourtant la route est là, sous les fenêtres. C’est un grand axe routier
pour l’île du sud, le moyen de rejoindre les deux côtes en traversant les Alpes
(oui ils ont un peu copié sur nous), une deux voies où pour la première fois
depuis des semaines nous avons vu : un pont à double sens ! Et oui,
sinon sur tout le reste de l’île c’est chacun son tour ! Je suis donc
perdue dans un hameau au milieu des Alpes néo zélandaises.
Dans l’ordre chronologique où je vous ai laissé, avant de découvrir la
côte ouest il y eu :
Queenstown !
Je sais bien que tous ces noms ne vous évoquent pas grand-chose, mais
quand même, je tiens à vous faire partager la typologie de la Nouvelle Zélande.
Nous disions donc Queenstown. Je vous l’avais dis dans l’article
précédent, c’est LA ville touristique de l’île du sud, et y débarquer après
tant de jours au milieu de nulle part à profiter des beautés de la Nature, a
été un petit choc : trop de monde, de touristes et de boutiques (si vous
voyiez la ville ça vous ferait doucement rigoler que moi la parisienne puisse
dire ça sur un si petit endroit). Enfin après un petit temps d’adaptation (une
après midi à me cacher dans ma chambre), j’ai quand même passé de bons moments
que ce soit à tester LES burgers dont tous les backpackeurs parlent à travers
toute la Nouvelle Zélande, puis à les manger sur la plage face au lac
magnifique, à marcher dans les petites rues, à accompagner Paige se faire tatouer,
à déguster des cookies tout juste sortis du four, et… à faire la fête !
Surtout quand en dansant pendant trente secondes je gagne une escapade d’une
journée pour aller voir Milford Sound (soit une valeur de 120€).
Milford Sound était magnifique et impressionnant, avec le petit gout
en plus que c’était gratuit et donc que les 4h de bus aller et les 4h retour
n’étaient donc pas si longues !
A la conquête de la côte ouest
Pour continuer avec des noms qui ne vont pas vous dire grand-chose le
périple a continué à Wanakaa, Franz Joseph et Hakatika.
Quelques photos de Wanaka, qui était un bien bel endroit !
Pour ce qui est de Franz Joseph c’est un peu plus
compliqué. Depuis que je n'avais pas pu le faire en Norvège, je rêvais de
faire une rando sur un glacier, et par le Lonely Planet j’avais appris que
c’était possible à Franz Joseph avec un survol et une dépose en hélicoptère.
Sur le papier ça vendait du rêve. Mais 1) je suis tombée malade en arrivant, du
genre bien malade avec fièvre et compagnie, et j’ai donc découvert qu’être
malade en auberge c’est pas le plus agréable 2) quand ça allait mieux une
énorme tempête s’est abattue sur la Nouvelle Zélande. Franz Joseph s’est
retrouvé coupé du monde (toujours la même histoire de route, une seule route passant
à travers la montagne comme route principale avec des ponts à une voie), des
arbres ont coupé la route, des campings cars ont été renversés par le vent dans
des ravins, des lignes électriques sont tombées, donc plus de courant et
l’antenne de relais a également du en prendre un coup, plus de réseau !
Donc autant vous dire que dans ces conditions, pas la moindre palme
d’hélicoptère n’était de sortie pour m’emmener faire un tour ! Donc non,
me balader sur un glacier n’a encore pas été pour cette fois !
A la place on a passé la soirée à la bougie, à discuter avec un
sculpteur de jade et un pilote d’hélicoptère, on a rencontré une tchèque très
étrange, et le lendemain, avec toute cette nouvelle bande, nous sommes allés
découvrir un tunnel issu d’une mine d’or abandonnée, et donnant sur une superbe
rivière ! Des bons moments donc quand même !
Cette côte ouest est définitivement quelque chose un peu à part. C’est
étonnant de se sentir dans un endroit aussi reculé et loin du monde alors que
ça constitue une part importante de la Nouvelle Zélande. Un bout du monde au
bout du monde !
Les prochains jours vont me faire revenir à la civilisation, avec un
arrêt à Christchurch pour prendre un petit avion jusqu’à Aukland et partir
ensuite à la découverte de l’île du Nord, périple qui doit m’amener de retour à
Wellington le 12 mai, avec cette fois un plus gros avion : petit retour en
Australie pour quelques jours à Melbourne (tout le monde n’arrête pas de me
dire que c’est absolument génial) avant de m’envoler le 17 mai vers Bali !
A la revoyure !
Ps: Ah oui, j'ai oublié une information de première importance : à Queenstown j'ai vu passer la famille royale, et Kate m'a fait coucou !
Hi guys !
Im sorry for the last article, but i was too
late on my blog, and after my artcile was really big and… I’ve been lazy ,
so no translation for the one above, but i’m back to English !
Let’s come back to my early behavior and
describe a little bit where I am to write, it will be quite easy: totally lost
in the middle of the mountains, in Arthur’s Pass, the way to go from the West
to the East coast.
So in chronological order since I left you (and
I left you quite a lot), to summarize a little bit what I’ve said in my
previous article, we spend a month doing the South island, starting with the
East coast, trecking, swimming with dolphins, going around, having fun, enjoying
this amazing country! After a wwoofing experience and the most amazing
landscapes during the Routeburn track, it was time for us to strat the West
coast!
Queenstown!
It was THE touristic place of the South island,
and after a agoraphobia crisis (more than 10 people in the same place after two
weeks lost in the middle of nowhere, it was to hard to handle – yes, it’s me
the Parisian girl saying that!), hiding in my room, I quite enjoyed the town,
eating the amazing burgers all backpackers are talking about, enjoying the view
on the lake, and partying! And thanks to it, winning a free trip to Milford
Sound!
It was really really beautiful, and the fact
that was free made it even tastier!
On the conquest of the
West coast!
To continue with names which won’t talk a lot
to you, after Queenstown we’ve been to Wanaka, Franz Joseph and Hakatika.
Wanaka was a really cool and nice place, with a
huge lake in the middle of the mountains, we rented a car there and enjoyed
travelling around!
For Franz Joseph it’s a little bit more
complicated; since Norway it was my dream to hike on a glacier and 1) the first
day I was to sick to do it – discovering being sick in hostel, not the best
part of being a backpacker 2)when I was starting to be better, a huge storm
arrived in all New Zealand, and with wind as more as 140km/h not a single
helicopter was flying! It was really impressive, trees down, camping cars as
well…
The West coast is definitively something a
little bit a part, so wild and it’s so easy to forget that the world is going
on around!
Talk to you soon !
Ps: i forgot one of the more important information: in Queenstown i've seen the royal family and Kate waved me ;)
Oh mon Dieu ! Je viens de me rendre compte que mon dernier
article datait d’il y a… un bout de temps ! Et au cours des dernières
semaines j’ai bien avancé dans ma découverte de la Nouvelle Zélande.
Reprenons donc chronologiquement les derniers évènements de ma vie de
backpackeuse dans ce pays absolument magnifique.
Abel Tasman !
La dernière fois que vous avez eu de mes nouvelles, je me mettais en
route pour ma première rando de trois jours, l’Abel Tasman Track, au nord de
l’ïle du Sud (bon je pense que les considérations géographiques ne sont pas ce
qui vous intéressent le plus, passons donc). Après une soirée dans le rush à
faire nos sacs, vérifiez que nous avions emmené suffisamment de chocolat et
nouilles pour survivre à nos trois jours de marche, Paige et moi nous sommes
donc mises en route !
Les trois jours de marche n’ont été qu’une succession de paysages
magnifiques, de plages sublimes, de criques splendides, d’eaux verdoyantes et
complètement transparentes… Le tout sous un grand soleil et à marcher sur un
sentier quasiment plat ! (le Lonely Planet disait qu’il n’y avait que 6m
de dénivelé au maximum, bon mes jambes dans les montées n’ont pas vraiment été
d’accord avec cette analyse !).
Quel plaisir de retrouver les sensations de rando, avec les pauses
snacks, les déjeuners sur des vues vertigineuses, une baignade rafraichissante,
dire bonjour à tout les gens que l’on croise (nous faisons tous partie de la
Grande Famille des Marcheurs), ma dernière heure de marche à râler dans ma tête
(quelle que soit la durée de la marche, je ne peux pas m’en empêcher, je râle
pendant la dernière heure), les étirements, l’installation du campement, les
pâtes sur le mini réchaud, les étoiles qui s’illuminent une à une, et la joie
de se coucher exténuée à 21h dans un super nouveau duvet (ça y est, je
comprends mon frère et son attachement irrationnel à son duvet !).
Et alors que la nostalgie déjà de ces trois merveilleux jours
s’installait en moi sur le bateau du retour, un arrêt au sanctuaire des
phoques, avec une vingtaine de bébés phoques en train de jouer et plonger, et
un pingouin ! Du coup point de nostalgie, mais de longues minutes à
m’extasier !
Au retour de la rando, je l’avoue et le confesse, au lieu de vous
tenir informés de mes différentes évolutions, j’ai préféré profiter du
sauna-piscine-jaccuzzi (même si pour le dernier en auberge de jeunesse, j’avais
quand même pas vraiment confiance niveau degré de saleté de l’eau !),
après trois jours de marche, un pur bonheur !
Kaikoura !
Alors là préparez vous, les superlatifs vont être de sortie !
Oh mon dieu que c’était
magnifique ! Tout d’abord la ville en elle-même ; enfin ville, la rue
principale avec 2/3 petites rues alentours, est coincée entre les montagnes et
la mer, des sommets enneigés et la mer qui plonge. Un site magnifique, une vue
imprenable, et pour notre premier jour : une marche jusqu’une colonie de
phoques (et oui toujours eux), on a pu s’approcher à quelques mètres d’eux, et
ces gros patapoufs sont assez impressionnants ! Ils ont l’air de passer le
plus clair de leur temps à dormir, pourtant c’est au moment où ils tentent de
se mettre en mouvement qu’ils sont le plus rigolo ! Par contre des anglais
se sont approchés un poil trop près et un phoque a commencé à grogner et
exprimer son désaccord, d’un seul coup je les trouvais plus si patauds que
ça !
Bon c’est bien joli de parler des phoques MAIS LE MEILLEUR EST A
VENIR !
Depuis que je l’avais découvert sur un blog, je savais que Kaikoura
était un des seuls endroits au monde où l’on pouvait NAGER AVEC DES DAUPHINS AU
MILIEU DE LA MER ! Autant vous dire que Baby Clara ou pas, il était tout
simplement hors de question que je ne le fasse pas, et peu importait le
prix !
Le rendez vous fut donné au petit matin, dans le plus noir de la nuit
et au moment où toute idée de se mettre à l’eau parait quelque peu saugrenue,
l’épaisseur de la combinaison complètement intégrale n’aidant pas vraiment à se
rassurer sur la température de l’eau. Mais tout cela n’importait que peu fasse
à l’idée que j’allais nager avec des dauphins !
Bravant le froid sur le bateau (et le mal de mer) je m’installe sur le
pont arrière, en parfaite position pour voir un albatros nous suivre dans les
premières lueurs de l’aube, tandis que les montagnes commencent peu à peu à
s’éclairer.
Un premier aileron dans le lointain, et d’un seul coup c’est le
signal, nous devons tous nous mettre à l’eau le plus doucement possible (pas de
grand plongeon), et commencer à tenter de nager le plus possible comme des
dauphins ! Enfin du moins à tenter d’imiter leurs cris, car étant
complètement sauvages, c’est à nous de les garder intéressés pour qu’ils
restent autour et n’aillent pas voir si le mer n’est pas plus verte ailleurs.
Toute idée de froid et de fatigue s’est bien entendue complètement
envolée, et me voilà à tenter d’imiter le cri du dauphin, et à voir les
premiers s’approcher de moi, me frôler, me regarder… Bref s’interroger sur ce
drôle d’être sous marin faisant des bruits étranges et tentant d’aller vers le
fond (bon là je dois dire que avec la combi et sans plomb, ça a été un gros
échec). Oh mon Dieu que c’était merveilleux ! Rien que d’y repenser et de
mettre des mots bien à plat, j’ai toutes les émotions de ces rencontres
magnifiques qui reviennent ! Et une image surtout : j’avais réussi à
descendre à 1m50/2m, dans ma remontée, un dauphin passe au dessus de moi, dans
la lumière orangée du soleil levant, et lorsque je sors ma tête de l’eau, un
albatros déploie ses ailes face aux montagnes rougissantes… Un moment de
bonheur et de félicité intense…
Histoire de vous donner un meilleur aperçu de ce que furent ces
moments majestueux, petite vidéo faite grâce à Paige (qui elle avait décidé que
les dauphins aimeraient beaucoup écouter une petite chanson, donc point de
couinements étranges quand je nageais à côté d’elle mais un petit air bien
rigolo).
Pour la petite explication, Kaikoura se trouve au cœur d’une vie sous
marine des plus intenses grâce à la dorsale océanique qui passe juste à côté des côtes et qui permet à un courant
chaud de ramener tout plein de plancton et vie, du coup
Je vous passe les détails sur Christchurch et Duneden, dans la
première des restes encore bien visibles du tremblement de terre d’il y a trois
ans, dans la seconde, on a majoritairement fait la fête !
En tous les cas ces deux villes nous ont permis de descendre peu à peu
la côte pour aller à notre rendez vous de wwoofing ! Oui parce que
rappelons le : à la base, j’étais censée travailler en Nouvelle Zélande,
voyager et découvrir la Nouvelle Zélande devait être payé entièrement par la
Nouvelle Zélande elle-même. Bon… Les choses ne se sont pas vraiment passées
comme c’était prévu, entre ma décision de voyager avec Paige et les multiples
richesses dont regorge ce pays, j’ai un peu fait une croix sur le travail.
Donc, histoire d’arrêter de dépenser pendant une semaine, Paige et moi
sommes allées faire du wwoofing. Le principe : travailler 4 à 5 heures par
jour dans une ferme en échange du gîte et couvert.
A vrai dire je ne sais pas vraiment par où commencer avec cette
semaine à quelques kilomètres de Gore, chez un éleveur de purs sangs arabes.
Dès les premières minutes de notre rencontre avec lui on s’est rendues compte
que nous avions à faire à un sacré personnage : point d’heures de travail,
deux contraintes, se relaxer et lui faire la liste de tout ce que nous voulions
manger !
Peu à peu nous avons appris qu’il vendait ses chevaux au roi du
Bahreïn, qu’il était magnétiseur et travaillait sur les énergies des gens,
qu’il avait tenu un centre de rehab, que la viande que l’on mangeait était de
ses bœufs (première pièce de viande depuis… Une tuerie !), qu’il
n’accueillait que des filles (sous la raison qu’un groupe homogène que de
filles ou que de mecs est plus facile à gérer, et qu’une nana vivant là à plein
temps, il ne voulait pas introduire de loup dans la bergerie…) et qu’il avait
été le gourou d’un groupe de personnes pendant plusieurs années aux Etats Unis.
Un personnage complexe et étonnant !
Si au bout d’une semaine nous étions plutôt contentes de partir, ça a
quand même été bien cool, entre monter à cheval, manger tout ce que l’on
voulait et surtout, partir pour le weekend à Te Anau chez des amis à lui, ayant
un bateau et nous emmenant faire du ski nautique sur le lac et descendre la
rivière à fond. C’était absolument magnifique ! Faire du ski nautique au
milieu des montagnes néo zélandaises, et se retrouver sur un autre lac, sans
personne autour et avec des vues toutes plus belles les unes que les autres…
Routeburn track
Le départ de notre wwoofing s’est fait pour se lancer dans une
nouvelle rando de trois jours. Et cette fois, avec bien plus que 6 mètre de
dénivelé ! Les courses ont été bien plus rapides, les divers snacks
chocolatés occupant une place importante dans notre ration quotidienne !
C’est assez impressionnant comme une seule même île peut contenir tant
de paysages différents, cette fois rien à voir avec Abel Tasman, point de
plages de sable blanc et d’eau turquoise, mais une forêt parfois dense avant de
surplomber une vallée, de faire coucou à la mer dans le lointain, d’observer
des glaciers, de serpenter autour de lacs… Des paysages une nouvelle fois à
couper le souffle (je suis désolée, je dois un peu me répéter à vous dire à
quel point les paysages sont magnifiques… C’est pas ma faute, c’est la Nouvelle
Zélande !). J’ai également découvert le camping à l’heure d’hiver, où
après une heure à jouer aux cartes à la lueur des frontales on se rend compte
qu’il n’est que 20h, et avec une température bien différente de la première
rando, cette fois le diner se fait tel un oignon avec cinq couches de t-shirt,
pulls et sweats, des gants (bon par contre j’ai vulu prendre les moins chers du
coup, ce furent des mitaines… Pas franchement le plus chaud que l’on
connaisse !) et un bonnet ! La deuxième nuit fut la plus extrême,
petit récit.
En empruntant la tente à deux allemandes, j’ai malencontreusement
oublié le petit capuchon qui devait servir à recouvrir la moustiquaire qui
servait de toit. Avec paige nous contemplions les montagnes, la beauté de la
nature… et le nuage d’humidité se levant et venant vers le campement. Nos
seules pensées furent de nous dire qu’il allait pas faire chaud et de nous
couvrir. Aucune de nous n’a pensé qu’il fallait tenter de rentre la tente
imperméable à toute entrée d’eau – sachant que la garde forestière nous avait
prévenu de gelées dans la nuit. Quand vint le moment de regagner la tente
(après une partie de cartes endiablée avec des français rencontrés, et à avoir
fait crier l’Allemagne et le Canada sur les manières de jouer pas toujours très
honnêtes que nous pratiquions), HORREUR
ET DAMANATION : les parois dégoulinaient, l’eau goutait sur nos
affaires… S’en est suivit une tentative d’épongeage avec mon paréo et les
chaussettes de Paige ! Heureusement
que je me savais dormir dans un super duvet, dont les capacités ont été
prouvées ! Au cours de la nuit la tente s’est couverte de glace (on était
à deux doigts de l’igloo – non je n’exagère pas du tout), et si grâce à mon
duvet je n’ai quasiment pas senti le froid, respirer a été une autre paire de
manches ! Mon nez et ma gorge se glaçaient littéralement avec l’entrée de
l’air, je n’ai jamais eu aussi froid au bout du nez (et j’ai du me résigner à
respirer dans mon duvet qui, après 3 jours sans douche, ne sentait pas vraiment
la princesse !).
Voilà voilà pour les nouvelles (fraiches) du bout du monde ! Je
suis à Queenstown pour quelques jours et malgré la petitesse de la ville, le
retour à la civilisation (touristique) après près de 15 jours coupée du monde a
fait un peu étrange, d’un seul coup du monde et des pubs de partout pour faire
des sauts à l’élastique et de chutes libres (mais non je résisterai à la
pression sociale, il n’est pas question que je saute d’un pont ou d’un
avion !).. Queenstown est LA ville touristique de l’ile du sud et pour
preuve la présence d’une boutique Luis Vuitton. On y reste trois jours,
histoire de faire un peu la fête puis c’est reprti pour Mère Nature !